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Note d'information relative à la participation du Président de la République, S.E. Paul BIYA, à la 21ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatique

A l’invitation de Son Excellence Monsieur François HOLLANDE, Président de la République française, Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, s'est rendra en France, pour prendre part à la 21ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.

La participation du Président Paul BIYA à ce grand forum international, encore appelé COP21,  où sont attendus près de 180 Chefs d’Etat et de Gouvernement du monde, traduit l’engagement constant du Cameroun dans la lutte contre les changements climatiques. 

En effet, le Président Paul BIYA a toujours plaidé pour une mobilisation résolue de tous et de chacun face à la menace pour la « survie de l’espèce humaine » que constitue le réchauffement climatique. Pour le Chef de l’Etat camerounais, « Il y a urgence », car « Déjà certains dommages causés par les changements climatiques sont irréversibles ». 

Au niveau mondial, les changements climatiques se manifestent par : l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (plus de 2% par an depuis 2000) ; la hausse de la température moyenne de la terre ; la fonte des glaciers et la diminution des calottes glaciaires des zones polaires ; l’élévation du niveau des mers ; les perturbations des rythmes des saisons et la multiplication des situations météorologiques extrêmes (canicule, inondations, ouragans, etc.).  

Au Cameroun, l’on observe : une augmentation de la température moyenne (0,6% depuis 2000) ; la baisse des précipitations annuelles ; les perturbations du climat ; l’élévation du niveau de la mer ; les situations météorologiques extrêmes (sécheresses, inondations, tornades, etc.). 

Les conséquences néfastes de ces changements climatiques dans notre pays sont : 

-Dans le secteur de l’agriculture : la baisse des rendements agricoles ; la multiplication des feux de brousse ;  la dégradation des sols ; la raréfaction des pâturages ; etc.

-Dans le secteur de l’eau et de la biomasse : la raréfaction de la ressource en eau ; la dégradation des eaux de surface et des eaux souterraines ;  la montée des eaux salées ; les perturbations climatiques ; etc.

-Dans le secteur de l’énergie hydroélectrique : la réduction du débit des grands fleuves en période d’étiage qui entraîne des délestages et la baisse de la production industrielle ; etc.

-Dans le secteur de la santé : la recrudescence des épidémies (paludisme, choléra, méningite, etc.) ; l’augmentation du risque de mortalité des enfants et des personnes âgées ; la malnutrition et la famine ; etc.

-Sur la biodiversité : la modification ou la disparition des écosystèmes ; une menace pour de nombreuses espèces. 

Un exemple saisissant de la gravité du phénomène est l’assèchement dramatique du Lac Tchad qui a vu sa superficie passer de 26 000 km2 dans les années 60 à 1 500 km2 aujourd’hui, ce qui met en jeu la survie des populations riveraines.   

Pour lutter efficacement contre les effets négatifs des changements climatiques, le Gouvernement camerounais, sous la haute impulsion du Président Paul BIYA, a pris un ensemble de mesures telles que : 

-La création, en 2004, du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable et du Ministère de la Forêt et de la Faune; et en 2009, d’un Observatoire National sur les Changements Climatiques.

-La mise sur pied d’un Plan National de Gestion de l’Environnement et d’un Plan National de Développement des Forêts.

-Le lancement, en 2009, de l’ « Opération Sahel Vert » (chaque année, des milliers d’arbres sont plantés dans la région de l’Extrême-Nord pour lutter contre l’avancée du désert).

-La création des réserves forestières et la régénération des forêts. 

-L’élaboration d’instruments juridiques pour lutter contre la coupe illégale du bois.

-La promotion des énergies renouvelables, parmi lesquelles l’hydroélectricité, la biomasse et l’énergie solaire ; etc. 

Dans sa Contribution qui sera présentée à la COP 21,  le Cameroun s’engage à réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à  2035. 

Pour parvenir à ce résultat, qui  représente un effort significatif pour un pays dont les émissions sont insignifiantes à l’échelon international, le Gouvernement camerounais envisage de mettre en place une batterie de mesures, notamment dans les domaines de l’agriculture, l’exploitation forestière, la gestion des déchets, la production de l’électricité, le bâtiment, les transports et le développement industriel.

Le Président Paul BIYA est convaincu que le caractère global des changements climatiques requiert des solutions globales. Il a relevé à plusieurs reprises que certains pays en développement, à l’exemple du Cameroun, jouent un rôle important dans l’action mondiale contre les changements climatiques. Raison pour laquelle il plaide pour un transfert aux pays du Sud de technologies écologiquement rationnelles pouvant à la fois favoriser le développement et sauvegarder l’environnement. Car pour le Chef de l’Etat, la lutte contre les changements climatiques doit être compatible avec les exigences du développement des pays du Sud.  

Sur la question des financements internationaux pour le climat, le Président Paul BIYA pense qu’il serait équitable qu’un traitement particulier soit accordé aux pays en développement, notamment ceux du Bassin du Congo qui consentent de lourds sacrifices pour entretenir et régénérer la deuxième réserve forestière mondiale.