Excellences, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences, mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs les Experts,
Distingués invités,
Permettez -moi tout d’abord de me féliciter pour la tenue au Cameroun, les 24 et 25 juin prochains, du tout premier Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale et de la Commission du Golfe de Guinée sur la sureté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée.
Comme vous le savez, ce Sommet régional sur la lutte contre la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée, en prélude duquel est organisé le présent symposium, se tient en application des résolutions 2018 (2011) et 2039 (2012) du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a encouragé les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) à définir une stratégie régionale pour lutter contre la piraterie maritime.
Ces assises conjointes, je tiens à le souligner, sont sans précédent. C’est donc une page importante de l’histoire de ces communautés sous régionales qui s’écrit ici à Yaoundé. Elle traduit la volonté commune de nos Chefs de l’Etat de faire dans l’unité » et la 3 concertation aux multiples défis qui, à l’instar du défi de la sécurité qui nous mobilise ici aujourd’hui, interpellent notre continent.
Depuis quelques années en effet, l’on enregistre de nombreux actes de piraterie aux larges de la côte de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, actes perpétrés par des individus fortement armés qui opèrent en haute mer et replient sur les côtes, profitant de la géographie morcelée et des contraintes de diverses nature auxquelles font face nos Etats dans la mise en place des stratégies de contrôle et de maîtrise de nos espaces frontaliers, ces individus s’attaquent aux plates formes pétrolières ainsi qu’aux navires de pêche.
Mettre en place des stratégies et des mécanismes communs de sécurisation de nos espaces maritimes communs constitue assurément un enjeu majeur du Sommet.
En prélude à ce Sommet, le Président de la République, S.E Paul BIYA, a bien voulu offrir aux chercheurs, universitaires, responsables militaires, politiques, opérateurs économiques, experts des questions de sécurité, de diplomatie, de gestion maritime et praticiens de la région et du monde entier, un espace d’échange et de concertation sur la problématique de la sécurisation du Golfe de Guinée. C’est l’objet du présent symposium international.
Ses conclusions étant susceptibles d’être inscrites au Communiqué final des travaux de Yaoundé, je formule le vœu que ce symposium permette aux participants de suggérer des approches opérationnelles en vue de juguler la piraterie maritime dans la sous-région.
Il s’agit là d’une manifestation supplémentaire de l’engagement du Cameroun, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, à faire de la sécurité maritime, celle des populations, des institutions et des installations 4 industrielles offshore, une préoccupation majeure pour les Etats membres de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG.
La coopération internationale est sans doute l’une des voies les plus sûres pour mener à bien cette initiative commune de sécurisation de nos espaces maritimes. L’action de nos corps d’armée
et l’implication des acteurs non étatiques également. Toutefois, la gestion humaine, celle-là même qui intègre les populations locales dans la gestion des ressources naturelles est un gage pour limiter les nouvelles formes de revendication et leurs modalités d’expression qui ont contribué à la montée de l’insécurité dans le Golfe de Guinée.
Les enjeux de cette rencontre s’articulent donc autour des questions relatives à : la définition et la circonscription du Golfe de Guinée, l’identification des pirates, de leurs modes opératoires, l’évaluation de la menace et de la capacité de nuisance et de délégitimation des institutions et même des systèmes établis par les pirates, la tendance des pirates à rivaliser avec nos Etats et à maintenir la terreur en leur sein en vue de les fragiliser, les conséquences économiques, politiques, socioculturelles et même diplomatiques et stratégiques de la piraterie maritime dans le Golfe
de Guinée.
Pour terminer mon propos, je voudrais exprimer ma profonde gratitude à l’égard des membres du gouvernement, de nos nombreux experts qui vont intervenir sur les questions relevant de leurs compétences, nos différents invités. Sur ce, je déclare ouvert le symposium international sur « les défis sécuritaires dans le Golfe de Guinée »,
Vive la coopération internationale !
Je vous en remercie de votre aimable attention./-