Les Camerounais étaient appelés aux urnes, ce lundi, 30 septembre 2013, pour élire les 180 députés à l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux dans les 360 communes du pays dans le cadre des élections législatives et municipales. Comme les 5 millions et demi de ses compatriotes inscrits sur les listes électorales, le Président de la République, Paul BIYA  a accompli son devoir civique. C’était en mi-journée au bureau de vote « A » installé à l’école publique bilingue de Bastos à Yaoundé, dans le premier arrondissement, en présence de nombreux observateurs nationaux et internationaux ainsi que de la presse nationale et internationale.  Le Chef de l’Etat est arrivé sur les lieux en compagnie de la Première Dame, Madame Chantal BIYA qui a elle aussi a accompli ce devoir citoyen.

Détendus et souriants, le  Président de la République et Madame BIYA, munis de leurs cartes d’identité nationale et d’électeurs, se sont pliés à tour de rôle aux exigences légales liées au vote : identification par les responsables du bureau de vote à partir d’un fichier où figuraient le nom et la photo de chaque électeur ; collecte des bulletins de vote des trois partis en lice (RDPC, MRC, UPC) pour les législatives, premier passage dans l’isoloir puis à l’urne pour le vote ; ensuite, passage devant la seconde table pour la collecte des bulletins de vote des partis en course aux municipales, nouveau passage par l’isoloir et introduction de l’enveloppe dans l’urne destinée à cet effet.  A la fin de cet exercice, chacun des deux électeurs a signé devant son nom sur le fichier d’ELECAM, puis a trempé son pouce droit sur l’encreur pour apposer son empreinte sur le même fichier en dessous de sa photo, enfin a plongé son auriculaire dans une boîte d’encre indélébile, marquant ainsi l’effectivité de son vote. 

Au sortir du bureau de vote, le Chef de l’Etat a accordé un entretien à la presse. Dans cette interview, il a relevé les « progrès gigantesque » du processus démocratique, l’importance de ce double scrutin avant de réitérer la mise en place prochaine du Conseil Constitutionnel marquant l’achèvement de « l’édifice démocratique du Cameroun ».  Le Président de la République a assuré que la célébration du cinquantenaire de la Réunification aura bel et bien avant la fin de cette année. 

Après un long bain de foule à l’extérieur du bureau de vote, le Couple présidentiel a effectué un tour de ville pour s’assurer du bon déroulement du double scrutin et du  calme qui règne dans la capitale.

 


Interview du Chef de l’Etat à la presse au sortir du bureau de vote

Monsieur le Président, est-ce qu’on peut avoir une première appréciation de ces élections législatives et municipales que vous avez reportées plusieurs fois pour permettre l’introduction de la biométrie ?

Il est un peu prématuré pour exprimer mes impressions. Ce que vous savez, c’est que les élections sont un temps fort dans le processus démocratique, puis que c’est à cette occasion que le peuple souverain choisit les personnes qui vont agir en son nom à l’Assemblée Nationale et dans les conseils municipaux.  Rendu à ce jour, mon impression est assez bonne. La campagne électorale s’est déroulée dans des conditions de sérénité et d’engagement que je salue. Je souhaite simplement que cet état d’esprit continue tout au long de ces élections ; je souhaite que le maximum de Camerounais se rende aux urnes ;  je souhaite enfin que quand les résultats seront connus, tout  le monde accepte le verdict des urnes.  Ainsi, après les sénatoriales, les législatives et les municipales constitueront un pas important dans le processus démocratique. 

Monsieur le Président, il y a eu effectivement  l’introduction de la biométrie,  puis le Sénat ; on le voit,  ELECAM fait bien son travail, les organes de régulation font également bien  le leur. Est-ce que vous y voyez autant de séquences qui montrent la démocratie camerounaise gagne en maturité ?

Bien sûr, notre démocratie gagne en maturité. Les dernières élections sénatoriales se sont passées d’une manière impeccable. Je regrette que les médias n’en aient pas assez parlé. Nous sommes en train de faire des progrès gigantesque et après les législatives et les municipales, nous mettrons en place le Conseil Constitutionnel ; l’édifice démocratique du Cameroun sera ainsi achevé. J’invite tous les Camerounais à y participer. 

Pendant que vous tournez la page de ces élections, vous pouvez déjà envisager l’autre échéance que vous avez annoncée vous-même, à savoir la célébration du cinquantenaire de la Réunification ?

Ah oui, j’attends avec impatience cette festivité. Ce sont les retards dans les aménagements techniques qui nous font attendre, mais je crois  qu’avant la fin de l’année, nous serons là pour célébrer le cinquantenaire de notre Réunification.

Monsieur le Président, un dernier mot sur  un pays frère, la RCA qui est en train de sombrer dans le chaos. On a entendu votre ministre des Relations Extérieures aux Nations Unies exprimer la position du Cameroun. Que pouvez-vous encore dire qui puisse sauver la RCA ?

Ce que je peux dire, c’est que le Cameroun pour sa part a apporté sa contribution au redressement de la RCA dans le cadre de la CEMAC. Sur le plan militaire, nous avons nos soldats qui sont à pied d’œuvre  dans ce pays. Mais nous avons aussi contacté la CEEAC et l’ONU. Nous pensons que la CEEAC, l’ONU et les pays amis comme la France pourront nous aider à rétablir la situation.

Je vous remercie.