Après le Palais de l’Elysée le 21 janvier dernier, c’était au tour du Palais de l’Unité d’accueillir le mardi 28 janvier 2025, les membres de la « Commission mixte sur le rôle et l’engagement de la France dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition au Cameroun entre 1945 et 1971 ». En effet, le Président de la République, S.E. Paul BIYA, a présidé la cérémonie de remise du Rapport de ladite Commission sur les événements graves et particulièrement douloureux qui se sont déroulés dans notre pays au cours de la période considérée.

Trois allocutions ont ponctué cette cérémonie protocolaire, à savoir, la présentation du Rapport et des membres de la Commission par la co-présidente, l’historienne française Karine Ramondy ; l’allocution du ministre délégué auprès du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi, et le discours du Président de la République, S.E. Paul BIYA. De la présentation du Rapport faite par Mme Ramondy, il ressort que les forces françaises ont mené une terrible répression au Cameroun avant l’indépendance et cette répression s’est poursuivie après l’indépendance du pays. Sur la base des milliers de pages d’archives mises à sa disposition, des récits et des témoignages recueillis sur le terrain au Cameroun et en France, la Commission a rétabli les faits qui se sont produits. Le ministre délégué Thani Mohamed-Soilihi a centré son propos sur l’apaisement des relations entre la France et le Cameroun. 

 

Dans son discours, le Chef de l’Etat a relevé que la mise sur pied de cette Commission mémoire avait pour but de « briser un tabou vieux de plusieurs dizaines d’années, pour que la relation entre la France et le Cameroun puisse connaître de nouveaux développements ». Pour le Président BIYA, la mise en place de cette Commission était une suite logique des idées qu’il avait énoncées dans son livre « Pour le libéralisme communautaire », publié en 1987. Le Président de la République a salué le « travail de recherche très remarquable et de consignation mémorielle » accompli par la Commission. « Il s’agit en définitive d’un travail de thérapie collective qui amène les peuples à mieux s’accepter et à s’assumer pleinement dans leurs relations. », a-t-il conclu.

 

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Le Communiqué-Conjoint (pdf)