Le Chef de l’Etat camerounais est intervenu, le samedi 7 décembre 2013 au Centre de Conférences Ministériel de Paris, lors de la deuxième et dernière journée des travaux à huis clos du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique.

Les thèmes du jour portaient sur « le partenariat économique et le développement » et « le changement climatique », deux sujets d’une grande importance pour l’avenir de l’Afrique.

Dans son intervention, le Président Paul BIYA a tenu à remercier et féliciter le Président de la République Française pour l’heureuse initiative de ce Sommet. Le Chef de l’Etat camerounais a souligné la nécessité d’agir dans l’intérêt mutuel de l’Afrique et de l’Europe, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, pour venir à bout de toutes les menaces (actes de braconnage, de piraterie, les trafics de toute sorte, les changements climatiques, la pauvreté, etc.) qui pèsent sur l’Afrique. Il a salué la mobilisation et la détermination de la communauté internationale en général, et de la France en particulier, à agir aux côtés de l’Afrique pour rétablir la sécurité et restaurer l’autorité de l’Etat en République Centrafricaine. 

Dans la Déclaration finale issue du Sommet de l’Elysée, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont réaffirmé leur attachement à la sécurité collective sur le continent africain et leur engagement à favoriser la paix et promouvoir les droits de l’Homme. Ils ont souligné l’importance de développer les capacités africaines de réaction aux crises. La France s’est engagée à soutenir les efforts de l’Union Africaine pour parvenir à une pleine capacité opérationnelle de la Force africaine en attente et de sa Capacité de déploiement rapide à l’horizon 2015, ainsi que la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC) – la force africaine de réaction rapide –, telle que décidée par le Sommet de l’Union Africaine en mai 2013. 

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont accueilli favorablement la proposition de tenir au Mali un prochain sommet.

En marge du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, le Président François Hollande et ses homologues d’Afrique Centrale, parmi lesquels le Président Paul BIYA, se sont réunis le 7 décembre à l’Elysée, pour un mini-sommet sur la République Centrafricaine.

 

Vendredi, 06 décembre 2013 : Jour d'ouverture du Sommet 

Conformément à l’ordre protocolaire inversé, le Chef de l’Etat camerounais est arrivé l’avant dernier à l’Elysée, le vendredi 6 décembre 2013. Il était 14h 15. Le Président Paul BIYA a été accueilli par le Président de la République française, François Hollande, qui a tenu, en geste d’amitié, à descendre les marches de l’Elysée pour venir à la rencontre de son hôte. Les Présidents Paul BIYA et François Hollande ont eu une longue et chaleureuse poignée de main. Puis, le Chef de l’Etat camerounais a rejoint la quarantaine des chefs de délégation pour la séance d’ouverture du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique dans la salle des Fêtes de l’Elysée.

Cette séance d’ouverture a été marquée par la disparition, la veille, de Nelson Mandela. Avant les discours d’ouverture, le Président François Hollande a salué la mémoire du héros de la lutte anti-apartheid. Les Ministres Sud-africaine des Affaires étrangères, Maité Nkoana-Mashabane, et la Présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, ont également rendu un vibrant hommage à leur illustre compatriote. Une minute de silence a été observée en hommage à Nelson Mandela.

Dans son discours d’ouverture, François Hollande a souligné que la France a une relation particulière avec l’Afrique qui tient à l’histoire et au lien humain. Il a évoqué les crises sur le continent africain où il faut développer une force de sécurité. Il a indiqué que la France veut être un partenaire de l’Afrique en matière de développement. À la fin de son discours, il a justifié les raisons de l’engagement militaire de la France en République Centrafricaine (RCA). 

Le Premier Ministre éthiopien et Président en exercice de l’UA, Hailemariam Desalegn a parlé de la paix, de la sécurité et de la stabilité de l’Afrique.

Le Président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy a affirmé que la stabilité des pays africains peut avoir un impact sur la sécurité de l’Europe, d’où la nécessité pour l’Europe de soutenir financièrement les missions d’intervention en Afrique.

Le Président de la Commission de l’Union Européenne, José Manuel Barroso, a relevé qu’il existe un lien entre les questions de développement et de sécurité. Il a annoncé que l’Union Européenne va débloquer 50 millions d’euros en soutien à la RCA.  

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, après avoir évoqué les différentes crises qui secouent l’Afrique, a plaidé pour la fin des conflits en Afrique. 

Après cette séance d’ouverture, le Président Paul BIYA et tous les autres Chefs de délégation ont emprunté des véhicules de transport collectif pour se rendre au Centre de conférences ministériel (CCM) pour participer à la première séance de travail à huis clos sur le thème « Paix et Sécurité en Afrique ».

Dans la soirée du vendredi 6 décembre 2013, le Président Paul BIYA et Madame Chantal BIYA ont pris part au dîner officiel offert par le Président François Hollande et Madame Valérie Trierweiller en l’honneur des chefs de délégation et de leurs conjoints.