Le Président de la République du Cameroun, S.E. Paul BIYA, a reçu en audience, ce jeudi 3 avril 2014 à Bruxelles, la Présidente de transition de Centrafrique, Mme Catherine Samba-Panza.
L’audience de ce jour entre le Président Paul BIYA et la Présidente de transition de la RCA, Mme Catherine Samba-Panza, en marge du 4ème Sommet Union Européenne-Afrique, s’inscrit dans le cadre de la recherche des solutions pour aider la République Centrafricaine à sortir de la grave crise qu’elle connaît actuellement. Ce conflit a des conséquences dramatiques pour les populations civiles et un impact régional. En tant que pays voisin qui accueille sur son sol un nombre considérable de réfugiés centrafricains, le Cameroun est préoccupé au plus haut point par cette situation.
A sa sortie de cette audience, Mme Catherine Samba-Panza a révélé à la presse que, depuis son arrivée à la tête de la transition, elle n’avait pas encore eu l’opportunité de d’aller vers son « frère, le Président Paul BIYA pour profiter de son expérience de Chef d’Etat et pour échanger avec lui sur la situation préoccupante qui sévit en République Centrafricaine ». « Le Président Paul BIYA a tenu à me rencontrer pour s’enquérir de manière plus précise de ce qui prévaut réellement en République Centrafricaine et de la manière la plus efficace de nous aider à sortir de cette crise-là », a-t-elle ajouté.
Mme Catherine Samba-Panza a apprécié le fait que « les réfugiés Centrafricains ont été accueillis avec fraternité au Cameroun ». Mais, elle a reconnu qu’ils sont « nombreux au Cameroun ». Ce qui « est un sujet de préoccupation ». C’est la raison pour laquelle, a-t-elle ajouté, « Nous devons faire en sorte que la paix revienne rapidement dans notre pays pour que ces nombreux enfants de la RCA qui ont dû partir, reviennent dans leur pays pour apporter leur contribution au développement de la RCA ».
Le Cameroun est très engagé dans la recherche d’une sortie de crise en République Centrafricaine. Dans son intervention hier, lors de la réunion spéciale sur la RCA organisée en marge du 4ème Sommet UE-Afrique, le Président Paul BIYA a notamment affirmé que : « Nous devons agir (….). L’heure est à l’action. (…) . Mettre fin à la guerre en RCA est un impératif catégorique. Il en va de la stabilité de tous les pays voisins, de toute la sous-région, de la paix en Afrique ». C’est dans cette optique que le Cameroun réclame depuis janvier 2014 la transformation de la MISCA en une opération de maintien de la paix de l’ONU de grande ampleur. Et notre pays ne peut donc que se féliciter de la suggestion récente du Conseil de Sécurité de l’ONU dans ce sens.