Toast de S.E.M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, à l’occasion du Déjeuner officiel offert le 16 septembre 2014 au Palais de l’Unité, en l’honneur de Madame Irina BOKOVA, Directrice Générale de l’UNESCO.
Madame la Directrice Générale de l’UNESCO,
Laissez-moi vous dire combien mon épouse et moi-même, sommes heureux de vous accueillir à l’occasion de votre visite au Cameroun.
Devrais-je rappeler que vous êtes bien chez vous au Cameroun. À la faveur d’une heureuse coïncidence, vous partagez votre nom avec une localité bien connue du sud-ouest du Cameroun. Vous êtes d’ailleurs l’illustre dignitaire de Bokova. Les dépositaires de la tradition vous en ont remis les attributs.
C’est vous redire tout notre plaisir de vous accueillir ici aujourd’hui, Madame la Directrice Générale.
Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez, notre relation avec l’UNESCO est ancienne. Elle date des lendemains de notre accession à la souveraineté internationale, il y a plus d’un demi-siècle. Notre adhésion traduisait notre volonté de rapprochement avec tous les peuples. L’UNESCO, à la fois protectrice et promotrice de l’égalité des cultures, était l’interlocutrice toute désignée.
Nous pouvons nous féliciter du chemin parcouru ensemble. Pour mémoire, je voudrais rappeler le rôle de tout premier plan joué par votre Organisation dans la création, l’animation et le fonctionnement de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé qui vient de célébrer ses 50 ans.
Tout aussi incommensurable a été et demeure votre accompagnement dans la préservation, la promotion, l’expression et le rayonnement de notre culture. Nous nous souvenons avec fierté de cette belle plaquette consignant les résultats de l’enquête réalisée sous vos auspices sur toutes les danses du Cameroun. Nous n’oublions pas votre assistance lors de la préparation de la participation du Cameroun au premier Festival des Arts Nègres à Dakar et au premier Festival Culturel Panafricain à Alger.
Laissez-moi enfin évoquer la part prise par l’UNESCO dans la restauration des monuments historiques tel le Palais de Foumban et dans la préservation de notre faune, notamment la réserve du Dja. Celle-ci est inscrite, depuis 1987, sur la liste du patrimoine mondial, naturel et culturel de votre Organisation.
Madame la Directrice Générale,
Mesdames, Messieurs,
Avec les conflits idéologiques et les foyers de tension qui se multiplient, le rôle de l’UNESCO dans la recherche de la paix, déjà fort louable, est aujourd’hui appelé à se renforcer. Car, il faut bien s’en convaincre, la victoire par les armes ne peut pas seule garantir la paix, une paix durable.
La paix durable ne s’impose pas, elle se construit et se vit quotidiennement par l’acceptation de l’autre et la tolérance qui conduisent au dialogue et le favorisent. Toutes ces vertus sont bel et bien la raison d’être de l’UNESCO.
Le préambule de son acte constitutif le proclame avec force, Je cite : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Fin de citation.
Madame la Directrice Générale,
La préservation de la paix passe aussi par la lutte contre les inégalités et la pauvreté.
Vous le savez bien puisqu’en 2009, vous avez placé votre premier mandat sous le signe de la promotion d’un « nouvel humanisme » ; un humanisme fondé sur la solidarité et axé sur l’épanouissement de l’homme, de tout l’homme et de tous les hommes.
Vous avez accordé la priorité aux programmes de développement des pays africains. C’est aussi à vous qu’on doit la réorganisation géographique et opérationnelle des services de l’UNESCO. Par la création de cinq Bureaux régionaux en Afrique, vous avez rapproché votre Organisation des populations et rendu votre action perceptible à la conscience de celles-ci.
Le Cameroun apprécie hautement votre appui dans vos divers domaines de compétence et nous sommes certains que votre visite va contribuer à densifier notre coopération pluridimensionnelle.
Je voudrais à cet égard saluer, pour m’en féliciter, l’ouverture au Cameroun d’une importante représentation de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale. Conformément aux instructions que je lui ai données, le Gouvernement a pris toutes les dispositions pour faciliter son installation et en garantir le bon fonctionnement.
Madame la Directrice Générale,
Permettez-moi de terminer par où j’aurais dû commencer mon propos. Je voudrais vous féliciter, chaleureusement, pour votre réélection à la tête de l’UNESCO. Je voudrais saluer la maîtrise et le talent avec lesquels vous vous dévouez au service de l’humanité.
Mesdames et Messieurs,
Mon épouse et moi-même vous invitons à présent, à lever vos verres en l’honneur de Madame Irina BOKOVA, Directrice Générale de l’UNESCO, au succès de sa mission au service de la paix et à la pérennité de la relation Cameroun UNESCO.
Je vous remercie.