NOTE D’INFORMATION

À l’invitation de S.E.M. François Hollande, Président de la République française, S.E.M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, accompagné de son épouse, Madame Chantal BIYA, participera du 6 au 7 décembre 2013 à Paris, au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. 

Ce Sommet, qui est une initiative française, permettra aux Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique et de France de définir ensemble les formes de la meilleure coopération pour prévenir et traiter les conflits en Afrique, et pour lutter partout contre le terrorisme. 

Le Sommet de l’Elysée se tient dans un contexte où l’Afrique est encore secouée par de nombreux conflits et tensions qui compromettent son développement économique et le bien-être de ses populations. 

En Afrique centrale, la situation sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine (RCA) se dégrade chaque jour davantage, depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier, et fait peser de lourdes menaces dans la sous-région. Le Cameroun, pour sa part, apporte sa contribution au redressement de la RCA dans le cadre de la CEMAC. Sur le plan militaire, plus de 500 soldats Camerounais sont à pied d’œuvre à Bangui. Le Général de Brigade Camerounais Tumenta Chomu Martin a été désigné comme Commandant de la Mission Internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) par le Président Paul BIYA. Cet acte est la résultante d’une décision prise par la CEMAC de confier au Cameroun le commandement de cette unité, preuve de la considération dont jouissent notre pays et notre Président. Le Cameroun souhaite que la CEEAC, l’UA, l’ONU, mais aussi les pays amis comme la France aident la CEMAC à rétablir la situation en RCA.

Dans la zone sahélienne, alors que la situation tend à se normaliser au Mali, après l’intervention de la France et d’autres pays africains, saluée par le continent africain, une forme particulière de terrorisme menée par des groupes djihadistes continue de se propager dans le Nord-Mali et touche les pays limitrophes. Les enlèvements d’étrangers se poursuivent, mettant aux prises les forces de sécurité  des pays concernés et les auteurs de ces actes. Le Cameroun a été récemment victime de ce phénomène: enlèvement de la famille Moulin-Fournier, libérée après deux mois de captivité et, dernièrement, du Père Georges Vandenbeusch dans l’Extrême-Nord Cameroun par la secte islamiste Boko Haram. Les Autorités camerounaises restent vigilantes et mettent tout en œuvre pour obtenir la libération de ce prêtre.

Les tensions restent fortes dans la corne de l’Afrique, particulièrement en Somalie. Dans cette région, la piraterie maritime continue de sévir. Lors du Sommet du 50ème anniversaire de l’Union Africaine, organisé en mai 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie, les pays africains ont marqué leur volonté de constituer une force de réaction rapide, afin d’assurer par eux-mêmes leur sécurité. Ils ont aussi rappelé l’importance des enjeux de développement pour prévenir les conflits et assurer la paix sur le contient.

La piraterie maritime s’est également étendue dans le Golfe de Guinée. Très préoccupés par cette situation, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG se sont retrouvés à Yaoundé, du 24 au 25 juin 2013. Lors de cet important Sommet, l’Afrique s’était mobilisée de façon forte, solidaire et dynamique pour administrer la preuve concrète de sa détermination à assurer elle-même sa sécurité, sans toutefois rejeter l’aide des pays amis étrangers. 

Les principaux instruments issus des travaux de Yaoundé (La Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sûreté et la sécurité dans leur espace maritime commun ; le Mémorandum d’Entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la CGG ; le Code de Conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre ; et la création d’un Centre interrégional de Coordination basé à Yaoundé) constituent des documents de référence. 

Le Sommet de Paris rentre en droite ligne des préoccupations exprimées à Yaoundé. En effet, la France partage cette philosophie et a décidé de consacrer un sommet aux questions de paix, de sécurité et de développement pour soutenir ces efforts.

Les échanges franco africains au Palais de l’Elysée seront centrés autour de trois thèmes discutés dans trois sessions : « La paix et la sécurité » ; « partenariat économique et développement » ; et « le changement climatique ».

-La paix et la sécurité en Afrique : Il s’agit d’un enjeu majeur pour la sécurité collective de toute la communauté internationale. De nombreuses menaces sont devenues globales et exposent l’Afrique et ses partenaires extérieurs, notamment européens.

Pour lutter contre le terrorisme, le trafic de drogue, la piraterie maritime, la coopération politique et la construction de partenariat devraient être encouragées.

-L’Economie et le développement : Ce sont des problématiques directement liées à celles de la sécurité et de la paix. Le développement et la croissance en Afrique sont essentiels pour la stabilité des Etats.

-Le climat : La lutte contre le changement climatique fait aujourd’hui peser en Afrique de nouvelles contraintes en matière de développement, et de nouvelles menaces en termes de sécurité (conflits liés à la raréfaction des ressources, sécurité alimentaire, migration). Dans la perspective de la conférence pour le climat de 2015, il s’agira de dégager des objectifs communs, une vision partagée pour engager des actions communes.

En marge du Sommet de l'Élysée sur la paix et la sécurité, le Président François Hollande et ses homologues d'Afrique centrale se réuniront, le 7 décembre, à Paris, pour un mini-sommet sur la Centrafrique. 

Fidèle à sa diplomatie de présence et de rayonnement, le Cameroun, pays de paix et de stabilité, entend apporter, comme d’habitude, sa contribution aux questions de paix, de sécurité et de développement de l’Afrique lors du Sommet de l’Elysée.  

CELLCOM/Cabinet Civil/PRC