Dans le cadre de sa visite officielle de trois jours au Cameroun entamée la veille, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s’est entretenu avec le Président de la République, Paul BIYA, au Palais de l’Unité ce vendredi, 13 juillet 2018.
Si rien n’a filtré de ces entretiens, l’on peut relever que le Président de la Commission de l’UA est venu rendre compte au Chef de l’Etat des résolutions des travaux du dernier sommet de l’Organisation tenu à Nouakchott en Mauritanie, sommet avant lequel le Président BIYA a été consulté par de nombreux dirigeants africains et étrangers dont le Président français, Emmanuel Macron. Le Président de la Commission de l’UA est venu aussi s’enquérir auprès du Chef de l’Etat de la situation sécuritaire et humanitaire dans la sous-région.
Dans le discours qu’il a prononcé lors du déjeuner d’Etat offert par le Couple présidentiel en l’honneur du Président de la Commission de l’UA, digne représentant de la sous-région, le Chef de l’Etat lui a réaffirmé le soutien du Cameroun en vue de la réussite de sa mission. Le Président BIYA a également réitéré l’appui de notre pays aux réformes en cours au sein de l’UA. Il a ensuite évoqué les menaces qui pèsent sur le continent, notamment les crises socio-politiques et les attaques terroristes. Il a appelé à une mutualisation des forces au niveau continental pour venir à bout du terrorisme comme c’est le cas dans le Bassin du Lac Tchad dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.
Pour sa part, le Président de la Commission de l’Union africaine a souligné « la fraternité et la franchise » qui ont marqué ses discussions avec le Chef de l’Etat. Il a dénoncé ceux qui se hâtent de prononcer des jugements sans recul nécessaire sur la situation des pays africains. Le Président de la Commission de l’Union africaine a affirmé en des termes clairs le soutien de l’Organisation continentale à l’unité et à la stabilité du Cameroun, un pays majeur sur le continent. Monsieur Moussa Faki Mahamat a laissé entendre qu’une fois rentrer à Addis-Abeba, il réfléchira sur une initiative à proposer au Gouvernement pour faire face à la situation actuelle. Il a enfin appelé les acteurs politiques et la société civile à œuvrer pour un bon déroulement de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 et annoncé l’envoi des observateurs de l’Union africaine à ce scrutin.