Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d’abord remercier le Président de la République Française d’avoir pris l’initiative de nous inviter pour nous pencher sur ce problème très sensible de la lutte contre le terrorisme et, en particulier Boko Haram au Nigeria. Je remercie également les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne qui ont montré beaucoup d’intérêt.
Nous sommes ici pour affirmer notre solidarité et notre détermination à lutter vigoureusement contre Boko Haram. Le Président HOLLANDE l’a dit : pendant que je suis ici, ils ont commis un attentat de plus, ils ont attaqué des entrepreneurs et ceci vient après l’enlèvement des otages français. A l’heure qu’il est, nous sommes à la recherche de deux prêtres italiens et d’une sœur canadienne.
Le problème Boko Haram a donc cessé d’être uniquement un problème nigérian, il est devenu un problème régional, sinon continental. Nous sommes ici pour déclarer la guerre au Boko Haram. On va le poursuivre et on vaincra cette chose terroriste parce que les inconvénients sont nombreux. C’est un groupe qui éloigne les missionnaires, les entrepreneurs, les investisseurs ; appauvrit le pays et veut faire revenir les populations du Nigeria au Moyen-âge. On ne peut pas accepter cela.
Nous remercions encore une fois le Président HOLLANDE d’avoir pris l’initiative de nous réunir. Nous allons prendre des mesures encore plus fortes pour éradiquer le phénomène Boko Haram. Merci.
Le Chef de l’Etat répondant à la presse
La secte Boko Haram a trouvé un terrain vraiment propice au Cameroun ces derniers temps. Il y a eu plusieurs enlèvements. Hier, il y a eu la mort d’un Chinois ; dix autres ont été enlevés. Pourquoi est-il facile à Boko Haram de circuler au Cameroun, Monsieur le Président?
Ce n’est pas moi qui dicte les lois de Boko Haram. Il se trouve qu’il a une certaine préférence pour le Cameroun… Mais je veux dire que nous avons mis en place désormais des moyens, des unités de combat. Cela ne sera plus facile pour Boko Haram de s’attaquer au Cameroun, surtout que maintenant, on va accentuer la coordination des actions avec le Président Goodluck et toutes les personnes qui sont ici.
Mais je dois dire que Boko Haram utilise des tactiques assez différentes et assez pernicieuses. Plus généralement, ils attaquent la nuit, à partir de minuit, une heure du matin. Combien d’unités sont en éveil à ce moment-là ? Et puis, ils observent et profitent de la fluidité, de la liberté dans le pays pour envoyer des observateurs le jour. Ils utilisent donc l’effet de surprise et la supériorité numérique. Là où vous avez quinze soldats, ils envoient cent personnes avec un armement lourd. Nous sommes en train d’analyser tout cela et il y aura une réponse.
Merci.