Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Président en Exercice de l’Union Africaine,

Monsieur le Président du Conseil Européen,

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Européenne,

Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,

Le  thème  dont  nous  débattons,    « la Paix et la Sécurité en Afrique », est inscrit dans  toutes nos rencontres. Cela en souligne l’importance.

En effet, les actions pernicieuses des mouvements terroristes, les trafics de toute sorte, les prises d’otages et la piraterie, menacent constamment la paix et la sécurité de notre Continent.

Notre sous-région, l’Afrique Centrale, n’y échappe malheureusement pas. La  situation qui prévaut en Centrafrique, pays voisin du Cameroun, nous préoccupe au plus haut point. Je salue ici la  mobilisation et la détermination de la communauté internationale à agir à nos côtés. Je rends particulièrement hommage à l’Organisation des Nations Unies, à la France et aux pays de la CEMAC qui se sont interposés pour faire cesser les exactions et ramener la paix civile.

L’Union Européenne pour sa part apporte son soutien au Cameroun pour faire face à l’afflux sur son territoire de réfugiés qui fuient la RCA par dizaines de milliers. Notre souhait, c’est que cette solidarité qui est tant appréciée se poursuive. La dégradation de la situation en RCA, et l’ampleur du désastre sécuritaire et humanitaire ont atteint le seuil critique. Elles appellent la mise en place d’une force de maintien de la paix, sous l’égide des Nations Unies. Nous félicitons l’action de la France au Conseil de Sécurité dans ce sens et la soutenons.

L’extrême pauvreté sert de terreau à toutes sortes de mouvements extrémistes. Elle constitue donc une menace à la paix. Dès lors, la lutte contre la pauvreté devient un élément fondamental dans la préservation de la sécurité et de la paix.

Le partenariat Afrique–Union Européenne apparaît plus que jamais comme un des moyens efficaces permettant d’avancer dans cette voie. Il est important que nous adoptions des programmes qui prévoient, de façon concrète, des actions solidaires et concertées pour faire reculer la pauvreté. 

La prolifération et la circulation des armes légères et l’action des réseaux de blanchiment d’argent et de trafic de drogue me semblent également intimement liées à l’insécurité. Toutes ces questions méritent une attention particulière au cours de ce Sommet.

Le Cameroun, indépendamment des mesures prises au niveau national pour faire face à ces menaces, a organisé à Yaoundé en juin 2013, un Sommet sur la Sûreté et la Sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée. Une stratégie régionale commune et des instruments juridiques ont été adoptés.

Ceux-ci méritent le soutien et l’implication de la Communauté Internationale. Car il s’agit d’un combat que nous menons pour et en son nom. Il en est de même du combat contre le terrorisme.

Nous devons conjuguer nos efforts.

Assurer la paix et la sécurité en Afrique, c’est d’une certaine façon contribuer à la paix et à la sécurité dans le reste du monde.

Je vous remercie.

Bruxelles, le 02 avril 2014

 

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