Monsieur les Chefs d’État et de Gouvernement,

Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement,

Monsieur le Président de la Commission de la CEMAC,

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais tout d’abord souhaiter à vous-même ainsi qu’aux délégations qui vous accompagnent, une chaleureuse  et fraternelle bienvenue à Yaoundé, en même temps qu’un agréable séjour parmi nous.

Je vous adresse ensuite mes sincères remerciements pour avoir honoré l’invitation qui vous a été adressée. Votre présence à ces assises est le signe de l’éloquence de votre attachement  à l’intégration sous-régionale et aux principes de l’organisation chargée de la promouvoir.

Je salue tout particulièrement la présence du Dr AKINWUMI ADESINA, Président de la Banque Africaine de Développement ainsi que celle des représentants de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de la France. Votre assiduité à nos côtés est à la fois appréciée et hautement bénéfique.

Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,

Il vous souvient qu’en 2016, au moment où des menaces importantes pesaient sur les équilibres macro-économiques et budgétaires de nos pays, affectant dangereusement la situation de nos réserves de change, nous nous sommes réunis ici même à Yaoundé. Nous avons alors pris d’importantes résolutions pour juguler la crise qui s’annonçait.

Il y a lieu de constater pour s’en féliciter que, trois ans après, la plupart de nos États les ont mises en application. D’autres sont en voie de le faire. Par conséquent, nous constatons que la situation économique de notre sous-région tend à s’améliorer substantiellement. Le taux de croissance sous-régional s’est situé à 1,8 % en 2018. L’inflation se trouve en dessous de 3 % ; les déficits budgétaires et extérieurs sont sensiblement réduits ; la dette publique se situe à près de 50 % du Produit Intérieur Brut pour l’ensemble de la Communauté ; les réserves de change de l’espace CEMAC s’établissent à présent à plus de trois mois d’importations, écartant ainsi le risque d’ajustement monétaire.

Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,

S’il est indéniablement admis que l’orientation de la situation économique et financière de notre sous-région va dans la bonne direction, il n’en demeure pas moins que des vulnérabilités subsistent. Le contexte macro-économique mondial est incertain. Les tensions géopolitiques et commerciales menacent l’épanouissement des échanges au niveau mondial. Ce contexte a conduit le Fonds Monétaire International à réduire ses prévisions de croissance mondiale pour cette année. La volatilité des prix des matières premières continue d’affecter nos économies dont la diversification doit plus que jamais s’amplifier. Les défis sécuritaires continuent d’exercer une forte pression sur nos finances publiques.

Il est dès lors permis de penser que les présentes assises nous donnent à nouveau l’occasion d’échanger et d’arrêter des mesures complémentaires pouvant consolider le redressement économique de notre sous-région. Ceci en ayant à l’esprit que notre objectif commun demeure l’accélération de la croissance pour répondre aux attentes légitimes de nos populations et particulièrement des jeunes, en matière d’emplois.

Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,

En ma qualité de Président en exercice de la CEMAC, je saisis cette occasion pour adresser en votre nom, nos remerciements sincères à nos partenaires au développement dont la contribution a permis à notre sous-région de retrouver ses équilibres économiques intérieurs et extérieurs.

Je salue particulièrement l’action de Madame LAGARDE, ancienne Directrice Générale du Fonds Monétaire International. Je sais gré par ailleurs à la Banque Mondiale, à la Banque Africaine de Développement, à l’Agence Française de Développement, pour leurs importants appuis budgétaires et le soutien aux réformes structurelles.

Toutes ces institutions ont partagé en 2016, notre action en faveur de solutions concertées. Leur précieuse contribution est une fois encore sollicitée pour que les pays de la CEMAC accèdent comme ils le désirent, au statut d’économies émergentes.

Notre sous-région, vous l’aurez constaté, reste déterminée à poursuivre ses efforts de développement durable et de progrès. En dépit des multiples obstacles qu’elle pourrait rencontrer, notre sous-région veut demeurer résiliente.

Elle veut demeurer debout.

Elle veut demeurer un pôle de stabilité et de prospérité.

Je vous remercie.

Yaoundé, le 22 novembre 2019

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