Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
A l’ouverture de ce Sommet, j’ai exprimé notre sentiment commun de satisfaction au regard des bonnes performances économiques et financières qu’affiche notre Communauté en ce moment.
Ceci est avant tout le résultat des mesures prises et mises en œuvre depuis le Sommet de 2016.
J’ai également rappelé que le contexte macro-économique mondial reste encore marqué par de nombreuses et fortes incertitudes.
Pour autant, la persistance des inégalités et de l’exclusion dans nos sociétés, les besoins immenses d’emplois pour les jeunes et les femmes, les défis sécuritaires globaux, continuent de nous interpeler fortement.
A cet égard, nos échanges d’aujourd’hui, ont bien montré, me semble-t-il, la nécessité de poursuivre résolument les actions si bien engagées il y a trois ans. L’atteinte de nos objectifs de développement en dépend étroitement.
Avec le concours de nos partenaires et amis traditionnels, notre stratégie collective de redressement économique et financier devra se poursuivre.
Je voudrais en particulier, insister sur la qualité de la consolidation budgétaire qui doit être à la fois réaliste pour créer les véritables conditions de relance de la croissance et améliorer les conditions de vie des populations.
S’agissant de notre politique monétaire, elle a permis jusqu’à présent, d’assurer la stabilité financière dans notre sous-région. Il y a toutefois lieu de rester flexible à toute proposition de réforme visant à consolider son action et à assurer les meilleures conditions pour une contribution efficace de la politique monétaire à un développement de la sous-région.
En ce qui concerne notre régime de change, nous pouvons nous féliciter du niveau actuel de nos réserves qui est conforme à notre régime de change fixe. C’est aussi le lieu de poursuivre les réformes pour consolider et accompagner le secteur bancaire de la sous-région.
Par ailleurs, suite à l’unification des places boursières, nous devons parachever l’intégration financière sous-régionale en optimisant le fonctionnement des différents acteurs de notre marché financier.
Mesdames, Messieurs,
L’intégration est, à n’en point douter, le principal vecteur de notre stratégie communautaire. Plus que par le passé, nous devons veiller à son accélération par une libre circulation intégrale des personnes et des biens.
Dans le même ordre d’idées, nous devons assurer la réalisation dans les meilleurs délais de nos projets intégrateurs avec l’appui financier de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux. Je n’oublie pas le nécessaire renforcement de la diversification de notre économie et l’amélioration véritable du climat des affaires pour accroître le niveau d’investissement privé.
Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
La CEMAC réunit tous les atouts économiques et humains nécessaires pour garantir le développement économique de ses membres et le bien-être de ses populations. Il nous revient collectivement, en coopération avec nos partenaires, de créer les conditions les meilleures pour amplifier son efficacité.
Nous avons, par le passé, réussi à juguler des crises de divers ordres dans une démarche commune, cohérente et concertée.
Poursuivons sur cette voie et ensemble, œuvrons solidairement à la concrétisation de cet idéal communautaire.
Je vous remercie de votre attention.-
Yaoundé, le 22 novembre 2019
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