•Monsieur le Président du Sénat,
•Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
•Madame l’Ambassadrice de France au Cameroun,
•Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique,
•Monsieur le Gouverneur de la région du Littoral,
•Monsieur le Préfet du département du Wouri,
•Monsieur le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala,
•Honorables Membres du Parlement,
•Autorités politiques, traditionnelles et religieuses,
•Elites et populations de la région du Littoral,
•Distingués invités,
•Mesdames, Messieurs,
Nous sommes ici aujourd’hui à Douala pour poser la première pierre du deuxième pont sur le Wouri.
Mais laissez-moi d’abord vous dire combien je suis heureux de vous retrouver dans votre ville, si industrieuse, cœur économique de notre pays, lieu de rencontre et de brassage de nos populations.
Permettez-moi, par ailleurs, de remercier Monsieur le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, pour les paroles de bienvenue et les propos aimables formulés à mon endroit, ainsi qu’à celui de mon épouse.
Je n’oublierai pas de remercier le Ministre d’Etat ESSO qui a su trouver des mots justes pour peindre les moments émouvants que j’ai vécus il y a quelques décennies avec les notables de cette région. Je l’en remercie sincèrement. Tout comme je remercie les Chefs traditionnels du Littoral pour le cérémonial, qui paraît anodin mais qui est initiatique, et pour les cadeaux qu’ils ont bien voulu me remettre.
Je remercie bien évidemment les dynamiques populations de la région du Littoral, en particulier celles de Douala et ses environs, pour la chaleur de leur accueil, leur attachement et leur fidélité.
Et puisque l’occasion m’en est offerte, je voudrais la saisir pour féliciter les populations de Douala et à travers elles, toutes les populations du Cameroun pour le calme, la sérénité, la maturité dont elles ont su faire montre durant les élections que nous venons de vivre.
Je n’oublie pas de remercier également les hautes personnalités qui ont bien voulu honorer de leur présence cette cérémonie.
•Mesdames, Messieurs,
La construction d’un pont est toujours une grande affaire. Il y a en effet une symbolique du pont. Un pont permet de relier deux rives d’un fleuve ou d’un bras de mer, d’enjamber une vallée ou un précipice. Bref d’écarter un obstacle au passage des personnes et des biens. C’est un moyen que les hommes ont inventé pour dominer la nature.
Mais un pont c’est aussi un point caractéristique qui figure sur une carte et qui s’identifie à telle ou telle cité, comme le Tower Bridge à Londres ou le Pont Neuf à Paris. Dans les temps moins anciens, les ponts sont des ouvrages d’art qui témoignent du progrès technique comme le pont du Golden Gate à San Francisco ou le pont de Tancarville sur la Seine.
Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, il s’agit de tout cela, même si l’objectif immédiat est de faciliter le trafic routier et ferroviaire entre les deux rives du Wouri. Le pont actuel n’étant plus en mesure d’absorber le trafic en constante augmentation, dans de bonnes conditions, il était devenu urgent d’en construire un deuxième. Il permettra de fluidifier les échanges entre la capitale économique et les régions situées à l’ouest du Wouri. Lorsqu’on sait que 80 % des produits alimentaires destinés à Douala traversent le Wouri d’Ouest en Est, on perçoit la nécessité d’assurer ce transit, sans compter les échanges d’autres marchandises dans les deux sens naturellement.
L’aspect utilitaire de la construction de ce deuxième pont ne nous empêche pas d’espérer qu’il devienne, à l’instar des ouvrages fameux que j’ai mentionnés, un ouvrage d’art dont l’esthétique assurera la renommée au-delà de nos frontières. Faisons en cela confiance aux architectes, au constructeur et au Ministre des Travaux Publics.
La construction du deuxième pont sur le Wouri fait partie des grandes infrastructures visant à faciliter les transports à travers notre pays. Complétée par l’aménagement des entrées est et ouest de Douala, elle permettra de rendre la traversée de notre métropole économique plus facile et plus rapide et ainsi, en gagnant du temps, de contribuer à la compétitivité de nos entreprises. De façon plus générale, ce pont ne pourra que renforcer la position de Douala comme principale plate-forme économique de notre pays et de notre sous-région.
Pour vous donner une idée de l’importance de l’ouvrage dont nous allons aujourd’hui poser la première pierre, permettez-moi de vous en donner les principales caractéristiques moins techniques que celles du Ministre des Travaux Publics. Long de plus de 800 mètres, il comprendra cinq voies routières et deux ferroviaires, soit une emprise d’environ 25 mètres. Deux kilomètres de voies de raccordement sont prévues avec le réseau de voirie de Douala. Le pont actuel, en fin de vie, sera dédié aux piétons et aux deux roues dont il facilitera les déplacements, il faut le dire. Il sera aménagé en conséquence pour assurer la sécurité des utilisateurs.
L’état de notre réseau routier a longtemps été un handicap pour notre économie. Il a été sensiblement amélioré au cours des dernières années. Je saisis l’occasion pour vous confirmer que d’autres travaux routiers d’importance vont être entrepris à bref délai. Il s’agit de la première phase de la nouvelle autoroute entre Yaoundé et Douala, de la route Kumba-Mamfé, de la poursuite des travaux sur la Ring Road, de la réhabilitation de deux sections de la route Garoua-Kousseri et de la deuxième section de la route Foumban-Manki. Il s’agira également d’achever le tronçon Meïganga-Ngaoundéré.
Ainsi, peut-on prévoir que nos principales agglomérations et nos zones de production seront reliées, à court et moyen terme, par un réseau routier moderne aux ports de Douala, Limbé et Kribi. Il est facile d’imaginer l’avantage que notre agriculture et notre industrie pourront en tirer et bien entendu notre économie en général.
Et ce n’est là qu’une partie de notre programme de construction d’infrastructures indispensables à la modernisation de notre pays. Sans y revenir en détail, je rappellerai les ouvrages en voie de réalisation ou en projet dans les domaines de l’énergie, de l’aménagement de notre façade maritime à Kribi ou à Limbé, des constructions scolaires et universitaires, sanitaires et de l’immobilier social.
Oui, le Cameroun est chaque jour davantage le « vaste chantier » dont je vous ai parlé il y a quelque temps.
Il me reste à remercier la France, l’un de nos partenaires traditionnels dont l’aide au cours des dernières décennies est restée constante et importante. Je voudrais dire aussi ma haute appréciation à l’Agence Française de Développement qui nous a accompagnés pour la réalisation de ce deuxième pont sur le Wouri et qui, au titre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), nous apporte son soutien dans divers domaines.
•Mesdames, Messieurs,
Chaque pont, chaque route, chaque hôpital, chaque école, chaque logement est un pas de plus vers la modernité et, au bout du compte, vers l’émergence. Cet objectif vital que nous nous sommes fixé ne concerne pas que le Gouvernement. Il est l’affaire de tous. Chacun, à sa place dans notre société, peut et doit y contribuer. Construisons ensemble, quels que soient les obstacles, un pont vers un meilleur avenir pour notre pays.
Je vous remercie de votre aimable attention.