• Messieurs les Présidents et Chers Frères,
  • Monsieur le représentant de Madame la Directrice Générale du Fond Monétaire International,
  • Monsieur le représentant de Président du Groupe de la Banque Mondiale,
  • Monsieur le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
  • Monsieur le Président de la Commission de la CEMAC,
  • Monsieur le représentant du  Ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie,

Permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue au Palais de l'Unité, à l'occasion du présent Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat de la CEMAC sur la situation économique et financière en Afrique Centrale.

Votre présence est un signe d'amitié renouvelée à l'égard de mon pays et je vous en sais gré.

Je voudrais très sincèrement remercier le Président de la République Centrafricaine, Son Excellence Faustin Archange TOUADERA, Président en exercice de la Conférence des Chefs d'Etat de la CEMAC, qui a bien voulu accepter que nous convoquions conjointement ce Sommet et qu'il se tienne à Yaoundé.

Je me félicite également de la participation aux travaux de ce jour des hauts dirigeants du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement et du Ministre français des Finances.

Leurs appuis constants contribuent de manière significative à la réalisation des projets et réformes que nous conduisons pour le développement de nos pays, et constituent des soutiens utiles au processus de modernisation de nos économies.

Comme vous le savez, l'environnement international, particulièrement difficile ces dernières années, a eu un impact non négligeable sur nos finances publiques. Selon les données récentes, nos avoirs extérieurs nets se sont considérablement amoindris.

Cette situation est préoccupante et appelle à une action urgente de notre part pour inverser cette courbe.

Vous vous souviendrez qu'il y'a trois ans, nous nous sommes réunis par visio-conférence à l'occasion d'un Sommet similaire, pour permettre à nos économies de se relever des effets néfastes de la pandémie du covid-19.

J'ai le sentiment que nous y sommes parvenus au prix de nombreux efforts et sacrifices. Cette dynamique positive ne semble cependant pas avoir fait long feu.

Les nombreux défis auxquels nos Etats font face et l'impérieuse nécessité de répondre efficacement aux attentes de nos populations, nous ont parfois conduit à adopter des mesures urgentes mais inadéquates pour préserver les grands équilibres macro-économiques de nos pays, ainsi que la stabilité financière de la sous-région.

Si rien n'est fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses, à la fois pour nos pays et pour notre sous-région. Il s'agit là, à mon sens, d'une éventualité que nous devons absolument éviter.

Je suis confiant qu'au cours de ce sommet, nous saurons prendre les décisions nécessaires et urgentes pour remettre nos économies sur les rails, afin de nous prémunir d'une éventuelle crise économique et financière.

Dans ce contexte particulier, nous devons faire preuve de plus de solidarité, de plus d'engagement et de détermination pour faire face à cette situation. Nous en avons les moyens.

Saisissons donc l'opportunité de cette rencontre pour adopter des mesures concrètes pour relever nos économies et assurer la stabilité de nos finances publiques.

Réaffirmons notre volonté à mettre en œuvre les décisions qui seront prises au cours de nos travaux.

Je ne doute pas qu'en ce moment difficile, nous pouvons compter sur nos partenaires au développement, qui ont toujours répondu présents chaque fois que nous avons sollicité leur aide.

Sur ces propos, je déclare ouverts les travaux du Sommet Extraordinaire des Chefs d'Etat de la CEMAC sur la situation économique et financière de la sous-région.

Et je vous remercie de votre aimable attention.

Yaoundé, le 16 décembre 2024

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