« Nous avons décidé au Congo, de rompre avec eux (les Australiens). Et comme c’était un projet d’exploitation conjointe entre nos deux Etats,  il faut donc recréer l’harmonie avec nos frères camerounais pour que la procédure puisse se poursuivre afin de tirer profit de cette ressource.    Le Président Denis Sassou Nguesso m’a donc envoyé expliquer cette situation au Président BIYA, qui m’a prêté une oreille très attentive et m’a donné beaucoup d’orientations, beaucoup d’instructions, pour faire aboutir ce projet dans l’intérêt commun de nos pays et de nos deux peuples. »Ainsi s’exprimait devant la presse, le Ministre d’Etat, Ministre congolais des Industries Minières et de la Géologie, Monsieur Pierre Oba, au terme de l’audience que lui a accordée, ce lundi 31 mai 2021, le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA.

L’émissaire du Président Sassou Nguesso a eu un entretien de plus d’une heure avec le Président Paul BIYA portant essentiellement sur des questions économiques, notamment le projet d’exploitation du minerai de fer de Mbalam côté camerounais, et de Nabeba côté congolais, par la société australienne Sundance Resources Limited. Le Ministre d’Etat Oba a expliqué que la société australienne s’est servie de la « souplesse » du code minier congolais pour « organiser une vaste mafia, une spéculation » autour du projet d’exploitation de fer de Mabalam-Nabeba.

« Comme vous le savez, quand ils ont des titres, ils les cotent en bourse, mais au lieu de le faire dans l’intérêt réciproque de notre partenariat, ils le font beaucoup plus à leur avantage. Ils sont devenus des magnats, des richissimes mais nous, nous continuons à piétiner », a relevé l’émissaire du Président Sassou Nguesso, non sans dénoncer le fait que ces partenaires « marchent sur nos lois, ne respectent pas nos Etats, confondent les conventions que nous signons avec eux à nos lois et pensent même qu’elles sont au-dessus de nos Constitutions. »  

Il convient de relever que Sundance Resources a créé une société de droit camerounais appelée CAM-IRON, tandis que son équivalent au Congo était CONGO-IRON.