En visite au Cameroun, la secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie, Mme Annick Girardin, a été reçue en audience, le 02 novembre 2015, au Palais de l’Unité par le Président Paul BIYA. Au menu des entretiens, la lutte contre l’insécurité, la gestion des refugiés, les questions climatiques et environnementales.
Dans sa déclaration à la presse, madame Girardin a qualifié « d’intense » l’échange qu’elle a eu avec le Chef de l’Etat. Elle a notamment parlé de l’accueil des refugiés centrafricains au Cameroun. La secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie a indiqué que près de 300 000 ressortissants centrafricains ont trouvé refuge dans notre pays et y vivent en toute quiétude. Elle s’est félicitée de la possibilité donnée par les autorités aux réfugiés centrafricains de participer aux prochaines élections générales dans leur pays. Elle a estimé que l’hospitalité camerounaise est une belle leçon de « solidarité sud-sud » qui mérite le soutien de la communauté internationale.
Evoquant la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, l’hôte du Chef de l’Etat a dit avoir évoqué les solutions alternatives pour éradiquer cette menace. Il a été question de lutte armée contre les terroristes, mais aussi de la gestion humanitaire du conflit et du développement socio-économique des localités affectées par le phénomène Boko Haram. La France, a déclaré Mme Girardin, est aux cotés du Cameroun à travers l’Agence Française de Développement (AFD) et d’autres partenaires pour que des projets socio-économiques se multiplient partout dans le pays.
Invitée à s’exprimer sur les attentes du Sommet sur le changement climatique (COP-21) que va accueillir la France dans moins d’un mois, la secrétaire d’Etat française a reconnu qu’elles sont nombreuses et divergentes. Madame Girardin pense que le sommet devrait déboucher sur « un accord contraignant, ambitieux ». Elle lance un appel aux pays industrialisés à répondre au rendez-vous de la solidarité. Cette solidarité, explique-t-elle, passe par des financements, des réponses concrètes à l’électrification de l’Afrique, la mise en place des systèmes d’alerte précoce et de prévention des catastrophes naturelles.
Elle reconnait que le Cameroun est au centre de la lutte contre la pauvreté et subit les effets néfastes du dérèglement climatique, sans être pollueur. Cette situation est perceptible à travers la montée du niveau des eaux de mer, la désertification, la déforestation et la dégradation des terres.
L’audience entre le Chef de l’Etat et la secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie a été ponctuée par un échange de cadeaux. Mme Girardin était notamment accompagnée au Palais de l’Unité de l’Ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon.