La Directrice Générale de l’UNESCO s’est entretenue avec le Président de la République, Paul BIYA, au Palais de l’Unité ce mardi, 16 septembre 2014. Ces entretiens cordiaux ont duré plus d’une heure, le temps pour les deux personnalités de faire le tour d’horizon de la coopération pluridimensionnelle qu’entretient l’UNESCO avec le Cameroun et de se projeter vers l’avenir. A l’issue de ces entretiens, Mme Irina BOKOVA a été élevée à la dignité de Grand Officier de l’ordre de la valeur.
Après les entretiens, le Couple présidentiel a offert un déjeuner en l’honneur de la Directrice Générale de l’UNESCO. Dans le toast qu’il a prononcé à cette occasion, le Chef de l’Etat a tout d’abord rappelé à Mme BOKOVA qu’elle est bien chez elle au Cameroun : « A la faveur d’une heureuse coïncidence, vous partagez votre nom avec une localité bien connue du sud-ouest du Cameroun. Vous êtes d’ailleurs l’illustre dignitaire de Bokova. Les dépositaires de la tradition vous en ont remis les attributs ». Ensuite, le Président de la République a retracé le chemin parcouru entre l’UNESCO et le Cameroun depuis plus d’un demi-siècle. Il en ressort que la coopération entre notre pays et cette organisation est riche et fructueuse dans tous ses domaines de compétence.
Le Chef de l’Etat a aussi souligné « le rôle fort louable » de l’UNESCO dans la recherche de la paix, indiquant qu’il est appelé à se renforcer à cause de la multiplication des conflits idéologiques et des foyers de tension. Pour le Président BIYA, « la victoire par les armes ne peut pas seule garantir la paix, une paix durable ».
Enfin, le Chef de l’Etat a salué l’action de Mme BOKOVA à la tête de l’UNESCO depuis 2009, qui s’est traduite par une politique de décentralisation fort appréciée de cette organisation. Il s’est particulièrement félicité de l’ouverture au Cameroun du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale.
Prenant la parole à son tour, Mme BOKOVA a déclaré que cette première visite qu’elle effectue au Cameroun traduit le « choix de l’amitié » et de « l’histoire » qui unit l’UNESCO au Cameroun. Elle a expliqué que la relation entre l’UNESCO et le Cameroun s’incarne, entre autres, dans la vitalité culturelle de notre pays, les sites inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité et le travail remarquable du Centre international de Référence Chantal BIYA, très actif dans la lutte contre le SIDA avec lequel l’UNESCO entretient des liens étroits. Pour la Directrice Générale, cette coopération« riche et amicale » doit aider l’UNESCO et le Cameroun à « regarder lucidement les immenses défis devant nous : l’urgence du développement, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités ; l’insécurité autour (de nous) en RCA, l’extrémisme au Nigeria, le risque d’Ebola. » En somme, Mme BOKOVA a tenu à réaffirmer l’importance de la coopération pour la paix et le développement.